Irrésistible aux yeux des poissons, bon marché pour le pêcheur, l’asticot est indémodable. Du pêcheur débutant au compétiteur de haut niveau, tous ont recours à ces petites larves de mouche !
Appât économique s’il en est, disponible partout et tout le temps, l’asticot intéresse tous les poissons. Il peut s’acheter au litre, au demi litre, à la boîte et même parfois à la cuiller. Bien qu’il soit efficace toute l’année, l’asticot donne les meilleurs résultats dans les eaux fraîches du printemps et de l’automne.
Le meilleur jour pour acquérir des asticots frais est le vendredi après-midi ou le samedi matin, tout simplement parce que les marchands se font livrer en fin de semaine ! Il est possible d’estimer leur fraîcheur au premier coup d’œil. Les asticots frais comportent une petite tache noire dans leur corps, il s’agit de nourriture en cours de digestion. Plus cette tache est grosse, plus l’asticot est de qualité. Une autre solution consiste à prendre les asticots en main. En les touchant, il est possible de ressentir la souplesse de leurs corps. Plus ils vieillissent, plus ils sont durs et moins ils sont actifs. |
La grande famille des asticots
Le FIFISE, de couleur rouge, au corps de petite taille plutôt allongé, fait merveille esché à l’hameçon pour capturer les petits poissons. Particulièrement résistant, il autorise plusieurs prises sans devoir être changé. Le PINKY est un petit asticot très actif qui s’utilise à la fois dans l’amorce et à l’hameçon. Très remuant, il peut remplacer ponctuellement le fouillis de ver de vase. Le GOZZER est le plus répandu, sa peau est fine et tendre. Il s’emploie aussi bien pour l’eschage que pour l’amorçage. Il sélectionne les gros poissons, ils peuvent être accrochés à plusieurs sur le même hameçon. Le DAMIER, le plus gros, sert uniquement pour escher l’hameçon pour pêcher la tanche, le carpeau et tous les gros cyprins. Le CASTER (chrysalide) est un stade intermédiaire entre l’asticot et la mouche. Bien qu’inerte il n’en est pas moins vivant et très efficace sur les gros poissons de fond, aussi bien esché à l’hameçon qu’incorporé dans l’amorce.
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Pour les garder en forme
Des asticots achetés par litre pour plusieurs semaines de pêche, doivent être nettoyés régulièrement. Une fois par semaine il convient d’éliminer les morts à l’aide d’un tamis à mailles moyennes ou grosses. Une fois cette opération terminée, une à deux pleines mains de sciure très fine, de son ou de farine par litre d’asticots, contribuent à leur redonner un aspect présentable.
Pour les garder dans de bonnes conditions, il faut choisir un récipient muni d’un couvercle perforé et d’un volume deux fois supérieur à celui des asticots. L’idéal serait de disposer d’un vieux réfrigérateur réservé uniquement aux esches et appâts. Sinon, ils peuvent se conserver dans le bac à légumes du réfrigérateur familial, dans une cave fraîche et ventilée ou tout autre endroit dont la température ambiante est comprise entre 4° et 6°C. Il est important que le délais entre l’achat des asticots et leur arrivée au domicile soit minimum. Les jours de grande chaleur il ne faut pas hésiter à emporter pour le voyage une glacière. Elle est également indispensable les jours de pêche pour éviter qu’ils attrapent un coup de chaud.
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Pour les embellir
Il est toujours intéressant d’acquérir des asticots de couleurs différentes pour pouvoir s’adapter aux conditions de pêche, luminosité, nature du fond... Car c’est bien connu que les poissons perçoivent bien les contrastes et semblent parfois préférer le rouge au blanc, quelques fois l’inverse... Malheureusement les marchands ne disposent pas toujours d’asticots dans toutes les couleurs de l’arc en ciel et il faut alors les colorer soi-même !
Les teinter dans la masse Ce procédé, le meilleur, se pratique essentiellement avec de petits asticots appelés également « fouillis d’asticots ». Il s’agit de jeunes larves n’ayant pas fini leur croissance. Il suffit de leur proposer du son préalablement coloré avec quelques gouttes d’un colorant alimentaire. En grandissant, ils se colorent eux-mêmes à l’intérieur de leurs corps. Au bout de deux ou trois jours, ils sont prêts à l’emploi.
Les teinter en surface Ce procédé bien que moins efficace, est plus rapide. Il consiste à traiter les asticots juste en surface à l’aide des teintures spéciales, disponibles chez les marchands. Le principal inconvénient est qu’elles se dissolvent progressivement dans l’eau et risquent de tacher les doigts.
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Mode d’emploi
Les faire couler L’asticot est enveloppé d’une fine pellicule de graisse qui le rend une fois dans l’eau plus ou moins flottant. Dans toutes les pêches de fond avec un amorçage de rappel, il est primordial que les asticots descendent le plus rapidement possible afin d’éviter qu’ils ne soient mangés par de petits poissons lors de la descente. Pour les rendre coulants, il convient de les dégraisser avec quelques poignées de farine de maïs extra-fine. Une fois toute la matière grasse absorbée, ils perdent leur réserve de flottabilité.
Les faire flotter Dans la recherche de la friture en surface ou lorsqu’il est obligatoire de pêcher « décollé » du fond, surtout quand certains poissons moustachus monopolisent le coup, on a tout intérêt d’alléger les asticots. Il faut verser dans une boîte munie d’un couvercle l’équivalent de 3 cm d’eau et ajouter deux poignées d’asticots d’une fraîcheur irréprochable. La boîte est aussitôt refermée pour laisser les asticots à tremper pendant 30 minutes. Passé ce délai, il convient de retenir ceux qui flottent en surface et de les incorporez à une amorce légère, destinée à la pêche au rappel. |